extrait du Chasseur Français édition octobre 2009
avec l’accord de l’interessé: Patrick LE PENVEN
extrait du Chasseur Français édition octobre 2009
avec l’accord de l’interessé: Patrick LE PENVEN
Le testament mystique de Toussaint CHAPELAIN
maire de Pommeret, né le 1er novembre 1776
Sosa 24 de notre ami, Francis LE PENVEN, adhérent 41, qui en autorise la présente copie
In nomine patris et fili in spiritus sancti Amen.
Moi,soussignant Toussaint CHAPELAIN maire de Pommeret mari de Françoise PELE demeurant à la maison de Lourmel, connaissant la certitude de la mort et de même du temps où elle arrivera, étant sain d’esprit et de corps j’ai ainsi… (illisible)seraient mes dernières volontés pour être exécutées en leur forme et teneur comme suit:
1. Je recommande mon âme à Dieu mon créateur et mon rédempteur, je lui recommande celle de FrançoisePELE ma tendre épouse, je lui recommande celle de Pierre CHAPELAIN notre enfant décédé le six mai mille huit cent vingt, le priant de nous réunir dans l’éternité bienheureuse.
2. Je veux vivre et mourir dans la religion catholique et romaine dans le sein de laquelle j’ai eu le bonheur de naître.
3. Voulant après ma mort qu’il soit prié pour le repos de mon âme ainsi que de celle de Françoise PELE mon épouse, celle de Pierre CHAPELAIN seul enfant qui nous restait de notre union, je donne et lègue à l’église de Pommeret notre paroisse natale pour la dite fabrique en jouir en toute propriété à partir du jour de notre mort, deux pièces de terre,
l’une en verger appellée les »Clos Robert » située au bourg de Pommeret contenant soixantes ares environ joignant d’orient à terre de Charlotte RENAUT femme de de Louis BAUDOUARD au midi à terre des enfantsmarie QUEMARD d’occident au jardin de Monsieur HALIGEN et du nord au chemin qui conduit du bourg de Pommeretà a grande route ayant des fossés de toutes parts excepté la partie joignant le jardin de Monsieur HALIGEN
l’autre appellée « Le Champ » située près « Le Tertre » paroisse d’Hillion contenant quatre vingt ares environ joignant l’orient à la champagne dite sous Le Tertre du midi au chemin qui conduit au Carmin d’occident à autre chemin qui conduit à Roche Martin et du nord au chemin qui mène à la Ville Hamion. Le tout quitte de toutes ventes et redevances hormis les impositions et charges.
* de faire célébrer chaque année durant l’octave de la Toussaint pour le repos de mon âme et celle de mon épouse et notre enfant un service anniversaire avec messe chantée. Annonce sera faite le dimanche précédant et il sera dit pour le repos de nos âmes un deprofondis.
* de faire chaque semaine célébrer pour le repos de nos âmes à basse voix…(illisible)
Cette fondation sera desservie dans l’glise de Pommeret par le recteur ou des servants de la dite paroisse ou par un autre prêtre qui sera désigné par lui hoc qui seccora pour rétribution de chaque messe à basse voix un franc cinquante centimes et trois francs pour la messe chantée. Les autres droits le service anniversaire seront acquittés selon le réglement qui sera d’usage.
Je déclare formellement soumettre (illisible) de la donation des deux pièces de terre à l’accomplissement des services de la dite fondation ci-devant et s’il arrivait que cette condition ne fut pas accomplie, je veux et je prétends que la présente donation soit considérée comme non avenue et que nos héritiers en deviennent possesseurs.
Je déclare aussi formellement que si ma mort arrivait avant celle de mon épouse Françoise PELE la fabrique de Pommeret n’aura de droit et jouissance qu’au jour du décès de mon épouse.
Telles sont mes dernières volontés dans lesquelles je persiste et pour sureté d’exécution je remets un double de mon testament olographe à Maître BLANCHET notaire royal à Lamballe pour demeurer jusqu’à mort scéllé et cacheté tel qu’il le fut de ma propre main et le tout sans préjudice au testament notarié en date du 8 septembre 1820 au rapport de Me BLANCHET notaire à Lamballe.
Lourmel le six février 1821 signé Toussaint CHAPELAIN maire de Pommeret
Sit nomen dominini benedictun
Je déclare approuver cette phrase et le tout sans préjudice au testament notarié
Vu Toussaint CHAPELAIN, maire
Dossier d’un ancêtre
François Marie Sébastien KERDAFFREC
Sosa 80 de notre Vice-Président Yves LE PENVEN Adhérent 21
L’Orthographe d’un Nom Ce premier dossier concerne l’orthographe du nom KERDAFFREC. François, Marie, Sébastien KERDAFFREC qui est le grand-père maternel du compositeur breton Jeff LE PENVEN et de ses huit frères et sœurs, avait introduit une action devant la justice pour corriger les fautes d’orthographe qui avaient été faites sur les registres à propos de sa famille. L’acte que vous pouvez lire a été retranscrit. |
À Messieurs les Président et juges, composant le tribunal de première instance séant à Pontivy.
À l’honneur d’exposer Charles Yves Kerdaffrec, Bedeau, demeurant à Gourin ; ayant Me Hamon Duplessis pour avoué, que Christophe Kerdaffrec, épousa Renée Grall le huit juillet mil sept cent soixante et un en la Paroisse de spézet (Finistère). Que de ce mariage naquit le vingt deux Novembre mil sept cent soixante cinq, Jean Kerdaffrec, son père qui épousa en la Commune de Gourin le dix Pluviose, an VII, Anne le Trividic, veuve le Guern, ainsi qu’il résulte de l’acte produit.
Il est né de ce mariage le vingt Messidor, An X, et a été inscrit par erreur aux registres de l’état civil sous le nom de Kersaorec. Cette erreur s’explique pour ceux qui connaissent l’ortographe bretonne et la règle de la mutation des consonnes initiales.
Elle est d’ailleurs démontré par la production des actes de l’état civil sus énoncés qui établissent sa filiation de la manière la moins contestable.
Le seize Janvier mil huit cent vingt sept il s’est marié en la commune de Gourin sous le nom de Kerzaorec.
Il y a lieu par suite de rectifier son acte de naissance et son acte de mariage.
Une autre erreur s’est produite dans l’acte de décès de son père, survenu à Gourin le premier février mil huit cent dix, qui y est désigné sous le nom de Kerjaffré.
Des erreurs de même nature apparaissent dans les noms de ses enfants :
1er – Joseph Marie, né le trois Octobre mil huit cent vingt sept est inscrit sous le nom de Kersaourrec ;
2e – François Marie Sébastien, né le vingt et un Octobre mil huit cent trente deux et inscrit sous le nom de Kersaoérec ;
3e – Marie Marguerite, née le vingt sept Avril mil huit cent quarante six est inscrite sous le nom de Kerzaorec ;
Il y a donc lieu également de rectifier l’acte de décès de son père et d’y substituer le nom de Kerdaffrec à celui de Kerjaffré.
De rectifier dans le même sens.
1er – L’acte de naissance de Joseph Marie, inscrit sous le nom de Kersaourrec ;
2e – Celui de François Marie Sébastien, inscrit sous le nom de Kersaoérec ;
3e – Celui de Marie-Marguerite, inscrite sous le nom de Kerzaorec ;
Pourquoi, il vous plaira, Messieurs,
Vu l’acte de mariage de son aïeul, daté à Spézet le huit juillet mil sept cent soixante et un ;
Vu l’acte de naissance de son père, daté au même lieu le vingt deux Novembre mil sept cent soixante cinq ;
Vu l’acte de mariage de ce dernier daté à Gourin le Dix Pluviose an VII et attendu qu’il résulte de tous ces actes que le nom patronymique de sa famille est Kerdaffrec ;
Rectifier :
1er – Son acte de naissance, inscrit sur les registres de l’état civil de Gourin, le vingt Messidor an X, en ce sens que le nom de Kerdaffrec sera substitué à celui de Kersaorec ;
2e – l’acte de décès de son père, survenu le premier février mil huit cent dix, en ce sens que le même nom de Kerdaffrec sera substitué à celui de Kerjaffré.
Son acte de mariage à la date du seize janvier mil huit cent vingt sept, en ce sens que le nom de Kerdaffrec y sera substitué à celui de Kerzaorec :
3e – Les dates de naissance de ses enfants en ce sens que le nom de Kerdaffrec sera substitué à celui de Kersaourrec dans celui de Joseph Marie, né le trois Octobre mil huit cent vingt sept.
4e – Que le même nom de Kerdaffrec sera substitué à celui de Kersaoérec, dans celui de François Marie Sébastien, né le vingt et un Octobre mil huit cent trente deux ;
Enfin que celui de Kerdaffrec sera substitué au nom de Kersaorec, inscrit dans celui de Marie Marguerite née le vingt sept avril mil huit cent quarante six.
Ordonner que ces rectifications seront faites sur les registres de l’état civil de la commune de Gourin et en conséquence, qu’en marge des dits actes il sera dit que c’est par erreur que les différentes dénominations susdites ont été inscrites dans son acte de naissance, dans l’acte de décès de son père et dans les actes de naissance de ses enfants.
Ordonner en outre que le jugement à intervenir sera transcrit sur les registres de l’état civil de la dite commune de Gourin, conformément à la loi et qu’il ne pourra en être délivré expédition que conformément aux dites rectifications.
Et ce sera justice
Pontivy le 26 avril 1875
signé Hamon Duplessis
Soit Communiqué au Ministère Public
au Palais de justice
le 27 avril 1875
Le Clair
conclusions favorables
Pontivy le 27 avril 1875
Le Procureur de la République
Alain Le Bastard de Manuir
Rectification d’actes de l’état civil (Kerdaffrec)
Audience publique du tribunal civil de Pontivy, tenue le mercredi cinq mai mil huit cent soixante quinze, où siègeaient Messieurs Le Clair, Président, Le Bleziour et Mafrart, juges.
Présents Monsieur Le Bastard de Manuir, Procureur de la République et Maître Bandenbuck, Greffier.
Vu
1er – la requête ci-dessus présentée par Maître Hamon Duplessis avoué à Pontivy et de Charles Yves Kerdaffrec, Bedeau, demeurant à Gourin.
2e – l’ordonnance de Monsieur le Président du Tribunal en date du vingt sept avril mil huit cent soixante quinze.
3e – Les conclusions écrites de Monsieur le Procureur de la République en date du même jour.
4e – Un acte de mariage de la paroisse de Spézet, en date du huit juillet mil sept cent soixante un.
5e – Un extrait de Baptème de la commune de Spézet pour l’année mil sept cent soixante cinq.
6e – Un extrait de mariage de la commune de Gourin pour l’an sept.
Ouï Mr le Président en son rapport et Maître Hamon Duplessis, avoué du requérant en ses conclusions verbales
Ouï également Monsieur le Procureur de la République dans ses conclusions conformes sa présent.
Attendu que des pièces de l’état civil produites et les renseignements fournis résulte la preuve que c’est par erreur 1° que dans l’acte de naissance de l’impétrant en date à Gourin du vingt messidor an dix, il a été désigné sous le nom de Kersaorec, 2° que dans son acte de mariage en date à Gourin du seize janvier mil huit cent vingt sept il a été désigné sous le nom de Kerzaorec ; 3° que dans l’acte de décès du père de l’impétrant en date à Gourin du premier février mil huit cent dix, il a été désigné sous le nom de Kerjaffré, 4° que dans l’acte de naissance de Joseph Marie en date à Gourin du trois octobre mil huit cent vingt sept, il a été inscrit sous le nom de Kersaourrec, 5° que dans l’acte de naissance de François Marie Sébastien en date à Gourin du vingt et un octobre mil huit cent trente deux, il a été inscrit sous le nom de Kersaoérec 6° que dans l’acte de naissance de Marie Marguerite en date à Gourin du vingt sept avril mil huit cent quarante six il a été inscrit sous le nom de Kerzaorec.
Par ces motifs et après avoir délibéré,
Le Tribunal,
Dit et juge 1° que l’acte de naissance de Charles Yves Kerdaffrec, inscrit sur les registres de l’état civil de la commune de Gourin en date du vingt messidor an dix sera rectifié en ce sens que le nom de Kerdaffrec sera substitué à celui de Kersaorec, 2° que l’acte de mariage du dit Charles Yves Kerdaffrec, inscrit à Gourin le seize janvier mil huit cent vingt sept, sera rectifié en ce sens que le nom de Kerdaffrec sera substitué à celui de Kerzaorec, 3° que l’acte de décès de Jean Kerdaffrec inscrit à Gourin le premier février mil huit cent dix sera rectifié en ce sens que le nom de Kerdaffrec sera substitué à celui de Kerjaffré 4° que les actes de naissances de Joseph Marie en date à Gourin, du trois octobre mil huit cent vingt sept, de François Marie Sébastien en date à Gourin du vingt et un octobre mil huit cent trente deux, de Marie Marguerite en date à Gourin du vingt sept avril mil huit cent quarante six, enfants nés de son mariage, seront rectifiés en ce sens que le nom patronymique du père sera écrit Kerdaffrec, au lieu de ceux de Kersaourrec, de Kersaoérec et de Kerzaorec.
Dit que le présent jugement sera transcrit en entier sur les registres courants des naissances, des mariages et des décès de la commune de Gourin et que mention en sera faite en marge des actes certifiés, tant sur les registres déposés aux archives de la commune que ceux déposés au greffe du tribunal, par les dépositaires des dits registres.
Ainsi jugé et prononcé en audience publique, les jour, mois et an susdits.
Signé Wandendutck Le Clair
Enregistré à Pontivy le dix huit mai 1875
F° 44 Ce C … sept francs cinquante décimes
un franc quatre vingt cts signé Travaillé
Le mystère des chaînes
Combien rares sont celles et ceux qui m’ont encouragé à poursuivre inlassablement ma quête d’identification de l’un de mes ascendants dont le cursus atypique constitue à lui seul une pièce isolée et négligée de notre patrimoine trégorrois.
La carte de visite de notre héros devrait attirer l’intérêt de beaucoup puisque durant quelques années il fût forçat. Ce n’était certes pas à l’époque un état particulièrement exceptionnel car, autres temps autres mœurs, on était accueilli au bagne et marqué aux fers pour le vol d’un sac d’avoine… L’intérêt s’accroît lorsqu’on apprend qu’il fût condamné pour meurtre ; il redouble lorsqu’on enregistre qu’il passa environ dix ans de sa vie dans ce monde carcéral très particulier pour être finalement reconnu innocent du crime dont il avait été accusé.
Comme l’indique une plaque commémorative apposée sur le mur d’enceinte de l’enclos d’une de nos belles chapelles, il avait pendant sa captivité fait vœu d’aller y porter à pieds nus ses chaînes s’il était un jour reconnu innocent. Il eût ce rarissime bonheur de pouvoir exhausser ce vœu. Ses chaînes sont accrochées bien en évidence, en ex-voto, dans la très accueillante chapelle de Saint-Carré en Lanvellec.
Cerise sur le gâteau… en dépit du fait que de très nombreux visiteurs se soient enquis de l’identité de cet homme, nul ne semble être en état de fournir une réponse à cette très naturelle question. quelques historiens locaux ont mentionné ces faits mais ils n’étaient pas suffisamment motivés pour apporter l’éclairage nécessaire. Les représentants ecclésiastiques locaux ne semblent pas davantage posséder les éléments de réponse ; ce qui est surprenant dans la mesure où l’on image difficilement que l’on puisse déposer quelque objet dans une chapelle sans qu’un document d’archives ait été émis. Reste le sacro-saint secret… mais concernant quoi ou qui : l’histoire de la malheureuse victime d’une erreur judiciaire vieille de 150 à 200 ans !
Et si nous repartions au point zéro de cette quête tous ensemble à l’ouverture proche du siècle de l’information ?
Les données de base peuvent se résumer très (trop) simplement. Elles sont issues de souvenirs très atténués des relations que mon grand-père me fit de cette affaire voici quelque cinquante années, souvenirs récemment ravivés par des brides de confidence d’une vieille personne résidente locale.
Notre héros habitait avec son épouse à Pavé Dir en Plounevez-Moëdec à l’époque des faits. Son patronyme était très probablement Trédan. Les faits se situent dans la période 1800-1840.
Lecteurs, vous en savez presque autant que moi. Si vous êtes intéressés de connaître la solution de ce rébus apportez, si vous le pouvez, votre modeste contribution. Le Trégor y gagnera en transparence et enrichira encore sa qualité d’accueil.
Jean LE PENVEN
Extrait d’une étude onomastique qui fut effectuée en 1959, à l’instigation
de mon père Pierre Yves LE PENVEN.
Le patronyme Le Penven, très ancien d’origine puisqu’il est non seulement celtique mais trouve ses composants dans la langue originelle des Aryas*, est apparu dans notre sol dès le V ième siècle.
L’organisation celtique, basée sur la connaissance, la vénérabilité et la religion devait tout naturellement utiliser dans son système, les anciens de chaque région, de chaque village. Ceux-ci ne furent pas, sauf exception, des notables à la mode franque, mais bien des hommes de vertu tout court.
Les Le Penven furent des supports locaux de la religion chrétienne et de la tradition celtique.
Penven signifie la « tête blanche ». C’est le vieillard, l’aïeul, à l’expérience estimée, au sérieux reconnu, à l’intelligence profonde. C’est de lui que vient le patronyme étudié ici.
Cependant, on doit noter qu’un toponyme est issu de Penven , Penvenan. C ela signifie que le lieu habité par un Penven fut caractérisé par lui, ce qui est en contradiction avec l’usage établi qui faisait que l’homme était dans certain cas désigné par sa terre. D’où vient donc cette exception ? Du fait que la personnalité de l’Ancêtre premier porteur était si marquée que, bien qu’il ne soit pas en possession d’un domaine ( dans ce cas, il aurait été désigné par un toponyme commençant par Ker, de Kara la terre ) on a donné à celui sur lequel il vivait, son nom ou plutôt son surnom.
Penvenan étant apparu, vint la période dite « Veille Française » durant laquelle nos ancêtres ressentirent la nécessité de se caractériser par d’autres noms que leur nom de baptême. Ils employèrent alors un certain nombre de procédés linguistiques : attribution de sobriquet, confirmation de nom baptismal, attribution de nom de défunt ou de qualité marquante, de nom de lieux, etc… C’est bien le cas ici : un homme originaire de Penvenan, mais qui n’y habitait plus à l’époque à laquelle on commença d’attribuer des noms, et qui, de surcroît, se trouvait alors dans une région où, bien que parlant breton, on en modifiait la présentation au point de transformer la discrimination AN en LE, fut donc appelé
Le Penven – LE prenant ultérieurement le sens de « celui de … ».
Pour quelle raison l’Ancêtre premier porteur avait-il quitté sa région ? Amour et affaires sont deux explications qui se révèlent toujours valables. Ce que l’on peut dire c’est que ce n’était cependant pas pour des raisons de commerce ou d’artisanat, car on lui aurait alors attribué comme patronyme le nom de son métier. Il est très vraisemblable qu’il a quitté un terroir pour un autre et fut toujours un homme de la terre. Le nom n’étant ni sobriqué, ni diminué, témoigne à travers les siècles, de la bonne adaptation sociale et religieuse de l’Ancêtre, et de la considération qui lui fut accordée en son temps.
Il y a soixante siècles, le langage original des Aryas – ou Indo-Européens – comporte entre autres, deux termes :
- L’un, PEN , avait la signification de « peser » – NB : nous en tirerons « pensée », « penser »
Les Celtes en tirèrent, sans en faire varier la forme, une idée de « Direction », de « Choix ».
Au V ème siècle, les Pictes ou Bretons, lui auront définitivement attribué le sens de « Chef », de « Tête », qu’il possède toujours.
- L’autre, KWEIT , désignait la couleur « blanc »
Les Celtes en firent WENT, puis VEN sans provoquer de variations sémantiques, et le breton n’y apporta aucune modification.- NB : Les Goths en feront KWEITS et les Anglo-saxons, WHITE.
Penven a donc la signification de « Tête Blanche », qualificatif respectueux, et tout de considération, par opposition à Pendu « Tête Noire » qui désigne effectivement « le pendu ».
AN en picte désignait « l’unité », « ce qui est unique » et provenait directement de l’Aryas OIN « unique ».
AN et LE, c’est un tout et l’on désigne encore aujourd’hui en Bretagne, mais aussi en Normandie où l’usage s’est répandu au cours des siècles, l’homme par son nom en y ajoutant LE, devant :
par exemple Le Dentu, Le Carpentier, etc…
En résumé, nous pouvons dire qu’en
-4000 PEN : KWEIT était la forme originelle
-1000 PEN/WENT était la forme seconde
JC.
430 PEN/VEN prenait la forme moderne
850 PENVEN/AN apparaissait en tant que toponyme
1100/1200 LE PENVEN se fixait à l’occasion d’un changement d’habitat
Si vous possèdez d’autres informations, n’hésitez pas à prendre contact avec Jean LE PENVEN,. Merci.
*Pour information additionnelle qui n’engage ni l’auteur de ce document ni notre association, voir:
http://pages.intnet.mu/ramsurat/Bharatmata/irlande.html
http://ladak.free.fr/dahanu/html/da+aryen.htm